Sans être l'immense film que ses nombreuses récompenses laissaient supposer, "Le Dernier Empereur" reste un biopic solide, aux décors et costumes grandioses, qui dépeint avec une véritable ironie, et presque un certain désenchantement caustique, la fin d'une ère et les contradictions qu'elle amène. Si l'on ne l'attendait pas tellement de ce côté là, le film se regarde avec intérêt, notamment grâce au vrai style d'image de Bernardo Bertolucci dont la caméra embrasse à merveille les immenses décors et joue à la perfection avec le "grand", le tout bercé par la musique souvent jolie mais parfois criarde de Ryūichi Sakamoto.