Le Dernier Pub avant la fin du monde par Kroakkroqgar
On ne l’attendait plus, et voilà que Edgar Wright et Simon Pegg conclue leur Cornetto Trilogy avec ce ‘The World’s End’. La bande-annonce risque de décevoir certain, tant l’histoire semble abracadabrantesque et bordélique. Pourtant, ‘The World’s End’ est très sympathique, et propose mêmes quelques passages intelligents.
La première partie du film n’est pas forcément la plus intéressante, puisque l’humour y est particulièrement lourd. On y voit Gary King, à la fois boute-en-train et lourdingue rassembler ses anciens amis pour une tournée des bars dans leur village d’origine. Les blagues idiotes ne s’arrêtent pas, même si quelques passages sont irrésistibles (Need For Speed).
Ce n’est que lorsque la véritable intrigue du film apparaît que le film décolle. Non seulement la scène de bagarre qui déclenche la suite des évènements est terrible, dynamique et ingénieuse, mais les délires scénaristiques vont de paire avec le taux d’alcoolémie croissant des personnages. Du délire fantasque au club, à un King qui ne se préoccupe que de sa bière en pleine bagarre, les scènes folles se succèdent. Le passage où Peter retrouve son grand ennemi est simplement hilarant.
Et au milieu de ce capharnaüm crétin, il y a cette intrigue de science-fiction, originale et presque convaincante. Les auteurs en profitent aussi pour offrir une réflexion réaliste sur la vie, ou peut-être sur leur vie. Enfin, il y a ce passage dramatique, pareil à un coup de poing, où l’on (re)découvre que Gary est alcoolique. Si on peut regretter que la conclusion du récit fasse penser à celle de ‘Shaun of the Dead’, on ne boudera tout de même pas une happy-end plaisante comme celle-ci.
Au niveau de la mise en scène, on appréciera toujours le rythme que Edgar Wright sait mettre dans son montage, avec des bagarres fluides, et quelques plans amusants (le remplissage des bières). Les effets spéciaux sont quant à eux tout à fait réussis. La bande-originale est sympathique, sans pour autant vraiment marquer.
Explosif comme ‘Hot Fuzz’ et ‘Shaun of the Dead’.