Film ouverture du festival de Cannes 2024. Satire féroce mais bienveillante de la société actuelle. Nous retrouvons le très prolifique Quentin Dupieux pour ce deuxième acte, nom d’un bar restaurant isolé en moyenne montagne. Au casting un habitué du réalisateur, Raphaël Quenard, ainsi que Léa Seydoux, Vincent Lindon, Louis Garrel et Manuel Guillot.
Les différents acteurs son excellents. Raphaël Quenard, son acteur fétiche faut croire, bien installé dans ses rôles de border line sympathique, sa gouaille fait mouche à tous les coups. Vincent Lindon qui n’a plus rien à prouver ce qui ne l’empêche pas de se renouveler sans cesse nous surprenant à chaque fois par la diversité de ses rôles. Louis Garrel et Léa Seydoux, qui remonte dans mon estime, s’investissent et se fondent parfaitement dans ce film du film du film aux réalités multiples oscillant entre réel et fiction. N’oublions pas Manuel Guillot excellent lui aussi. C’est un plaisir de les voir jouer.
Une bien belle brochette de stars donc pour ce film tiroirs qui tourne en dérision les nouvelles censures, la novlangue, qui met en lumière notre liberté d’expression menacée, le dérèglement climatique, le débat autour du genre et nous met en garde contre les dérives et danger de l’intelligence artificielle (voir affaire Scarlett Johansson) mais ce deuxième acte est bien plus que ça. Il s’articule autour et dans le bar restaurant. Le film du film est une histoire d’amour non réciproque et de présentation familiale. Florence (Léa Seydoux est amoureuse de David (Louis Garrel) qui essaie de la refourguer à son ami Willy (Raphaël Quenard) Florence présente son père Guillaume (Vincent Lindon) à David. Quand les 5 personnages ont fini leur tournage ce film nous réserve encore des surprises, il nous fait nous questionner encore et encore. Il est riche, léger et grave à la fois.
La scène du bar restaurant, quand Stéphane (Manuel Guillot), le serveur, essaie tant bien que mal, surtout mal d’ailleurs de servir ce foutu Bourgogne est un délicieux moment de doux rires.
Je l’ai vu une seconde fois et je l’ai plus apprécié que lors de mon premier passage en salle. Un film à voir et à revoir donc. C’est ainsi que ma note initiale de 7 passe à 8.