Finalement, c'est pire que tout car conscient de sa propre médiocrité en se roulant dedans et en criant au cynisme.
Une réalisation sans talent au plus près de ses actrices et de ses acteurs qui eux en ont, du talent, à faire ce qu'ils peuvent de personnages sans développement (une constante chez Dupieux) et d'un texte fade. Comme d'habitude, une petite idée sympathique (car il en a des idées sympathiques) :
mise en abime d'un film dans le film mis en scène par une IA ou le tournage invisible pour des actrices et acteurs conscients de la médiocrité de ce qu'ils tournent.
Et, comme d'habitude, Dupieux filme ça à la va-vite sans développer son sujet ni le filmer avec un soin particulier.
L'absurdité (ou l'écriture dans "Yannick") davantage marquée dans ces films précédents peut me capter plus ou moins là où ce deuxième acte se veut une désolation totale. Le burn-out, la dépression, l'humiliation, l'arrogance, le mépris, l'inquiétude opportuniste, l'arrivisme... sont les moteurs de ces personnages. Pourquoi pas. Dupieux cherche à dresser un portrait peu flatteur du cinéma (semble-t-il) mais la faiblesse de son écriture et de son style, son incapacité à développer le moindre sujet ni le moindre personnage, tout cela aboutit à un film terriblement fainéant et cynique.