Nul doute qu’Alain Corneau entend ici assumer jusqu’au bout la dimension désuète et pastiche de cet hommage aux films policiers faits à l’ancienne. On veut donc bien être indulgent avec l’ami Corneau parce qu’il est gentil et parce qu’il nous a sorti quelques films chefs d’œuvre, mais il est ici impossible de prendre un quelconque plaisir à ce " deuxième souffle" (ou alors il faut être un grand adepte des téléfilms de France 3). Le film est construit autour d’une intrigue honteusement creuse, qui peine d’ailleurs à se dérouler, et que Corneau entend nous masquer derrière une atmosphère grotesque faite de couleurs criardes d’un mauvais goût inqualifiable, et d’un casting de stars dans le brouillard duquel seul Michel Blanc parvient à émerger tant bien que mal. Ajoutons à cela une réalisation d’une incroyable incohérence, qui s’emmêle les pinceaux à chaque effet et chaque plan, et vous comprendrez que l’ami Corneau n’y était pas du tout pour ce coup-là. Bref, voila bien un incroyable fiasco que ce "deuxième souffle" !