"...nothing but blood, toil, tears and sweat."
Pour faire simple, et plutôt que de rabâcher l'intrigue du film - la promo a été très efficace, quelques unes des idées qui me sont apparues intéressantes dans ce très bon Tom Hooper :
- Un Happy End sur une déclaration de guerre (avec un discours en effet très bien filmé, et qui joue parfaitement sur le côté "unis derrière le roi").
- Un roi qui beugle "fuck, fuck, fuck, shit, shit and tits" dans le cabinet d'un orthophoniste (dont le rôle se révèle finalement être plus celui d'un psychanalyste) australien, shakespearien et déluré.
- L'insistance sur l'image d'un roi d'Angleterre bègue au moment où les démocraties occidentales font face au nazisme et au stalinisme : la démocratie ne fédère pas autant que la tyrannie; et le roi bègue est comme l'incarnation des atermoiements des diplomates anglais et français à Munich en 1938.
- Un Winston Churchill plus vrai que nature, avec une tête de pitbull et le cigare au coin des lèvres.
- En creux, une réflexion sur le théâtre que constitue la vie publique (ce n'est pas pour rien que l'orthophoniste-psy est amateur de Shakespeare), avec notamment cette superbe première scène à Wembley ou celle du discours de Bertie/Georges VI devant les Lords, où la contre-plongée rend magnifiquement l'impression d'étouffement, et où les regards mêlent pitié et cruauté.