Troisième long-métrage (seulement) pour Tom Hooper qui signe ici sans nul doute LA révélation de ce début d'année, en transposant sur grand écran une histoire méconnue du grand public, celle du roi George VI (le père de l'actuelle Reine Élisabeth), qui n'était pas prédestiné à devenir roi puisque cela devait être son frère aîné (Edward VII, qui refusa le trône pour se marier avec une femme qui était loin d'être du goût de tout le monde).
Le Discours d'un roi (2011) nous entraîne en plein coeur des années 30, juste avant que l'Angleterre n'entre dans la Seconde Guerre Mondiale. On y découvre alors un George VI extrêmement angoissé à l'idée de faire ses allocutions en public, ce dernier étant atteint d'un sérieux handicape : le bégaiement ! Une tare qui le pousse à consulter bon nombre de spécialistes mais rien n'y fait, leur méthodes toutes plus saugrenues les unes que les autres ne parviendront jamais à y remédier, sauf un, un australien installé à Londres et aux méthodes peu orthodoxes. Un thérapeute au franc parlé et qui ne se rabaissera jamais devant son "altesse royale", ce qui aura le don de laisser perplexe ce dernier ainsi que son entourage. Tom Hooper fait très fort avec ce biopic passionnant (de 120 minutes) à travers lequel Colin Firth nous livre une performance d'acteur mémorable (et extrêmement juste) d'un bègue devenu roi malgré lui. Le pouvoir et la persuasion ne pouvant donner confiance de la part d'un roi bègue, ce dernier va devoir se battre contre son démon, face à lui, Lionel Logue (brillamment interprété par l'hilarant Geoffrey Rush) devra tout mettre en oeuvre pour sauver la réputation du nouveau roi. Helena Bonham Carter, Guy Pearce & Timothy Spall complètent la distribution, au grès d'une magnifique reconstitution (cela va des décors aux costumes, en passant par la B.O composée par Alexandre Desplat). En seulement trois films, Tom Hooper s'impose comme un cinéaste à suivre de près et ses nombreuses nominations sont là pour le prouver : 7 aux Golden Globes, dont 1 récompense pour Colin Firth (Meilleur Acteur), ainsi que 12 nominations aux Oscars (dont celui du Meilleur Film et du Meilleur Acteur).

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le 6 mai 2011

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RENGER

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