Après moult découvertes des divers personnages de Pierre Richard, je me suis laissé tenter par sa toute première réalisation, Le Distrait, qui fut... une légère distraction.
Le jeune publicitaire Pierre Malaquet, éternel rêveur maladroit, mais néanmoins pourvu d'une immense créativité, peine à convaincre ses supérieurs de ses excentricités publicitaires. Il va, par d'heureux et maladroits hasards, parvenir petit à petit à propager ses idées dans la capitale, pour le meilleur et surtout pour le pire.
Dans ses autres long-métrages, je ne trouvais pas Pierre Richard particulièrement "foufou" comme il m'était si souvent décrit. Mais ici, l'on comprend et saisit toute l'intensité comique du personnage. Haut en couleurs et stupéfiant de souplesse, on s'attache très vite à lui, convaincu par sa gestuelle magnifiquement gaguesque. Notons aussi Bernard Blier, excellent comme toujours !
Cependant, à force de gags répétitifs et trainant sur la longueur, l'intérêt pour le film tombe vite à plat, et je me suis surpris à de nombreuses reprises à regarder combien de temps il restait... Cela n'ôte en rien l'intérêt principal du sujet du film ; le monde de la publicité, drastique à vouloir nous vendre n'importe quoi, enchaînant les analyses psychologiques des consommateurs (déjà en 70 !), et éternellement persuadé d'en être des génies. Dans une société telle que la nôtre, il est toujours bon de se remémorer le rôle particulier de cette profession, et ce, même si Le Distrait a visiblement mal vieilli...