6/10 aurait été un peu radin, mais du coup le 7/10 est un brin généreux, car il s'agit d'un petit film noir comme on en a vu beaucoup d'autres à l'époque, autour du trio le mari - la femme - l'amant.
Mais "Le dos au mur" est vraiment bien fait dans son genre, avec dix grosses minutes d'introduction sans aucun dialogue, suivie d'un long flashback, selon les codes du film noir américain.
En début de carrière, le réalisateur Edouard Molinaro est alors dans sa période polar, bien avant les comédies et les adaptations de pièces de boulevard, dont la postérité se souviendra davantage.
"Le dos au mur" est l'adaptation d'un roman de Frédéric Dard, dont le héros plutôt antipathique est incarné par un inquiétant Gérard Oury, bon comédien qui évoluera assez vite vers la réalisation de comédies populaires, lui aussi.
L'interprétation dans son ensemble baigne dans une certaine modernité, à l'image des scènes d'amour entre Jeanne Moreau, qui joue l'épouse volage, et Philippe Nicaud qui campe l'amant.
Claire Maurier en bistrotière amère et vieillissante, et Jean Lefebvre en détective privé cocu se montrent à leur avantage dans des rôles secondaires.