Un couple à la recherche de leur petite fille disparue qui est pourtant toujours avec eux, deux préfets de police qui se rendent dans un zoo pour réprimer une agitation révolutionnaire, un chapelier masochiste qui se fait fouetter par sa collaboratrice devant des moines, un fusillé qui lance comme dernier cri "A bas la liberté", des parents qui s'offusquent qu'un inconnu ait donner à leur fille dans un parc des images obscènes représentant (pour le savoir il faudra regarder le film !!!)...
Voilà quelques-unes des histoires auxquelles aura le droit le spectateur pour cet avant-dernier film du réalisateur de "L'Ange exterminateur". Le plus surréaliste des cinéastes surréalistes ne se pose ici absolument pas la moindre limite. Et comme le plus surréaliste des cinéastes surréalistes était aussi un satiriste féroce de la société, on est pas mal servi aussi dans ce domaine à l'instar de la scène du dîner, où les invités défèquent autour d'une table avant d'aller assouvir leurs besoins alimentaires au cabinet, qui est une critique de la Société de consommation.
On ne peut pas parler de film à sketchs classique, non seulement à cause du contenu bien sûr, mais aussi par le moyen utilisé par Buñuel qui passe d'une histoire à une autre à travers un personnage.
L'ensemble est inégal, certaines histoires étant prenantes, d'autres moins, mais l'étrangeté absolue de cette OFNI d'un cinéaste qui nous a pourtant habitués aux OFNI suffit à rendre ce pénultième film intéressant.