Raymond Pellegrin et Peter Van Eyck composent les personnages principaux de ce polar qui commence et finit dans un hameau perché du sud de la France. ils sont deux gangsters négociant un trafic d'arme pour un troisième qui fera son apparition tardivement. Ça cause, ça bavarde, et l'intrigue fait du surplace. au point de devenir vite ennuyeuse et seul le comportement ambigu -volonté de la mise en scène ou maladresse?- de Pellegrin, en intermédiaire qui parle beaucoup, retient l'attention.
La réalisation d'Henri Decoin est morne et celui-ci a beau agrandir le cercle des personnages, son film tarde à se réveiller. Cela dit, même la seconde partie, moins figée, manque de de percussion. Flics et truands font ici des figures communes du cinéma et le scénario s'apparente une série noire plutôt banalement écrite et sans la moindre idée forte. Les personnages s'en ressentent, qui n'ont pas d'épaisseur dramatique.
Que retenir? Que Lino Ventura, pas encore une vedette apparemment, est projeté à terre par un coup de poing de Charles Vanel et que celui-ci, à près de 70 ans, le sème même à la course! Quelle mauvaise fiction décidément!