Sean Connery incarne un cambrioleur qui, à l'issue de 10 ans de prison, veut remettre ça dans l'hôtel particulier de sa maitresse. Problème ; à cause de la paranoïa de l'amant de cette dernière, le bâtiment est truffé de micros et de caméras...
C'est un film de casse, mais avec quelques particularités qui le rendent quelque peu unique ; sa principale originalité est d'être composé de flash-forwards, c'est-à-dire qu'on à le témoignage des victimes après le cambriolage, à la suite d'une simple déclaration de leur part dans le présent (où l'action se fige). Le film se veut aussi moderne, avec beaucoup de plans concernant les caméras, ou des micros (qui ont d'ailleurs leur importance). Il anticipe par ailleurs le Watergate !
Quant à la musique du film, signée Quincy Jones, elle se doit d'être signalée ; composée pour une bonne partie de sons de synthé, elle apporte également une petite touche de modernité, à l'image des méthodes d'écoute, avec un excellent thème principal.
J'ai aussi beaucoup aimé l'interprétation globale, où Sean Connery se distingue nettement, dans un rôle à l'opposé des James Bond (et où il ne mâche pas ses mots), et il faut noter l'apparition de Christopher Walken, dans son premier film. Il y a aussi l'excellent Martin Balsam en pote de Connery, extrêmement maniéré, et aux sous-entendus homosexuels assez drôles.
Pour un long-métrage comme celui-là, on y retrouve quelques-uns des thèmes chers à Lumet, comme la lutte d'un homme contre une société dont il n'est pas en phase, ainsi que la proximité de la réalisation, apportant de la théâtralité à un film qui n'en nécessitait pas forcément, et dont l'effet est réussi (beaucoup de plans serrés, voire de gros plans).


On y évoque aussi la difficile réinsertion des gens après une longue incarcération, à l'image de cet homme qui fut emprisonné quarante ans plus tôt, et qui a donc, comme le lui fait remarquer Sean Connery, évité les guerres et la grande dépression ; sauf qu'il n'est pas à son époque, et quand il voit les filles de 1971, ne sachant pas comment elles s'habillent, il les compare à des putes.


Le film est peu connu dans la carrière de Sidney Lumet, mais il entre parfaitement dans les thématiques du réalisateur, et rien que pour la qualité de la mise en scène et de la teneur de l'histoire, avec un Sean Connery perdant ses cheveux, je suis client !

Boubakar
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le 12 juil. 2017

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