Le Gendarme se marie par Incertitudes
Troisième épisode de la saga des Gendarmes, Le Gendarme se marie, tourné pendant les événements de Mai 68, est un des meilleurs au même niveau que le Gendarme de Saint-Tropez ou presque. Il a la bonne idée de recentrer les débats à Saint Trop' après les avoir délocalisés à New-York, ce qui ne m'avait pas convaincu.
C'est du vrai bon cinéma populaire, à l'ancienne, comme on n'en fait plus aujourd'hui. Ce n'est pas d'une grande qualité cinématographique, comme tous les Gendarmes d'ailleurs, Galabru est le premier à le reconnaître, mais pourtant c'est tout simple et on rit !
Malgré les nombreuses rediffusions estivales à la télévision, les films traversent les générations car l'humour de De Funès est intemporel. Tout le film est construit autour de lui. Il est de tous les plans, de toutes les scènes. D'ailleurs certains des techniciens ou des acteurs ayant collaboré avec lui n'hésitent pas à dire qu'il était en réalité le coréalisateur du film, Jean Girault ne s'occupant que de la partie technique, du placement des caméras, etc.
La principale nouveauté introduite par les scénaristes est l'ajout d'une femme dont Cruchot va tomber fou amoureux dès le premier regard et réciproquement. C'est peut-être même bien le seul élément scénaristique notable du film tant le reste se résume à une suite de scènes de comédie où le génie comique de De Funès s'exprime pleinement et de quelques cascades avec le personnage récurrent de la religieuse chauffarde. Pas très original certes et orienté pour les fans qui seront aux anges à coup sûr.