Je commence à remarquer, après le troisième film de Ozu (Bonjour ; Printemps Tardif), que je mets toujours un certains temps à vraiment me plonger dans chaque film pour au final être emporté progressivement par ces personnages très humains et les directions plutôt inattendus que chaque récits peuvent prendre. Le côté universel de ses films y sont pour beaucoup, et c'est plaisant.
Pour le Goût fu riz au thé vert c'est d'abord la trajectoire du récit qui m'a plu, centré en premier lieu autour de la nièce (pas les moments les plus captivants) et qui va progressivement se rabattre sur le couple de l'oncle et la tante. La situation de cette nièce, qui semble être l'enjeu principal va laisser place à d'autres choses. C'est très naturellement emmené, à travers cette nièce on va découvrir un couple et son intériorité.
Le pont entre la nièce Setsuko la nièce et sa tante / son oncle est fait à travers l'amour et la vie de couple : un le couple est-il figé et défini par son époque ? Comment est perçu le couple et l'amour d'une génération à l'autre ? Comment peut se traduire l'amour dans un couple dont les membres sont d'origine sociales différentes ?
Les torts de les maux de la tante et l'oncle vont s'entremêler à des instants de tristesses ou de tendresses. J'ai trouvé cela assez fort d'arriver à traduire avec justesse les hauts et le bas du couple de manière si simple et fluide. C'est parlant et d'une grande simplicité, comme le relation entre l'oncle et ses cigarettes. Certaines situations comme ces petites cachoteries et mensonges prêtent à sourire et frôlent même le pathétiques pour finalement aboutir sur des petits gestes et attentions qui prouvent la tendresse de l'un envers l'autre, cela reflète bien la réalité universelle du couple et des relations humaines. Ainsi que les liens que l'on peut avoir à des choses et situations qui nous ont accompagné depuis toujours : une marque de cigarette, une façon de manger son riz...