S'il y a une chose à dire sur le genre Comédie-Dramatique Français, c'est que depuis quelques temps, il est identique d'un film à l'autre, peu importe le réalisateur. Pour ne pas énerver la foule aux aguets, je parle ici de ce genre exploité par TF1 ou d'autres producteurs mal intentionnés comme ceux d'un certain Alad'2. Vous savez, ces scénario pourris qu'ont nous ressort à chaque téléfilm ou comédie grand public, avec un principe : humour et drama. Ou plutôt humour gratuit et morale à deux balles. Non, je ne parle pas de film indépendant, mais de la crème de la crème des films grands public que toute ta famille irait voir un dimanche après-midi après l'apéro (évidemment, ne jamais oublié l'apéro ! Qui t'a éduqué ?).
Bref, je vais, dans cette critique, non pas détruire le cinéma français (grand public), mais lui tendre une main amicale après que Gilles Lellouche m'a amicalement prise avec un bisou sur la joue en prime.
Je tâcherai de structurer ma critique du film Le Grand Bain en écrivant un paragraphe sur chaque personnage de la team (car si vous lisez cette critique, j'imagine que vous savez au moins de quoi parle le film) puis j'en donnerais un avis sur la fin avant de conclure sur mon avis et mon propos évoqué dans le titre.
Commençons donc, ou sinon, la nuit va être longue (il est 00:41) et le dernier album de Thom Yorke ne suffira pas. Bertrand, joué par l'excellent Mathieu Almaric, est le personnage qu'on nous donne à suivre comme principal. C'est donc lui sur qui l'attachement spectateur-fiction se fera le plus facilement. Mais notre chère Mathieu nous offre son plus-value avec un jeu d'acteur remarquable. Comme tous d'ailleurs, car si une chose est sûre, c'est que le film est emprunt d'une bonne volonté. Donc, le personnage est un homme de la quarantaine (comme les autres) et qui, dû à son inactivité à cause de son chômage, décide de participer à un groupe de natation synchronisée masculin (ce qui à l'audace de décrocher mon Oscar de l'originalité multiplié par mille). En plus de cela, Bertrand souffre de dépression, cas rarement bien employés dans ce genre de film. Mais pas ici. L'image du dépressif colle parfaitement à l'acteur, et le voir se réveiller au fur et à mesure du film devient un plaisir.
Une dernière chose à rajouter, ce serait de rajouter une hors compétition (littéralement) en l'honneur de Marina Foïs jouant la femme de Bertrand. Pourquoi ? Parce que Marina Foïs, elle casse des culs et depuis Polisse, elle ne cesse de monter dans mon estime comme l'une des meilleures actrice française. Elle rarement présente, mais quand elle est là, elle te fait comprendre tout une situation de famille classique en un mouvement de sourcil (prend ça dans les dents, film non original qui passe son temps à décrire une situation connue par toute famille possédant homme, femme et adolescents).
On passe ici au début du casting de rêve. Guillaume Canet (son biographe officiel) joue Laurent, un père surchargé par son job. Patron d'une entreprise, son histoire est vite exposé car Gilles sait que le spectateur connais déjà les personnages, qu'il soit voisins, amis ou déjà vu dans un film. Le film ne s'embarrase pas d'éléments déjà connu des services sociaux, il l'expose sur un plan, puis étend le personnage sur d'autres aspects. Que ce soit sa femme à bout, son fils bègue ou sa mère ayant un syndrome de Gilles de la Tourette mélangé à de l'alzheimer... Ouais, je sais pas trop quoi en dire. Encore un de ces personnages mal exploité voir inutile, ce qui le rend incompréhensible. Mais tu sais quoi, Gilles Lellouche à réussi en deux heures à exposé une dizaine de personnage assez complexe pour les rendre intéressant. Xavier Dolan met le même temps pour exploiter deux personnages. Et encore, dans le dernier, il à du supprimer deux heures, soit une Jessica Chastain entière (PS: je troll).
En bref, le personnage interprété par Guillaume est complexe, renfermé sur lui même, un peu chieur sur les bords et explosant de vérité à chaque craquage psychologique. Il est emplie d'une sincérité qui lui est proche.
Virginie Efira joue Delphine, une maître nageuse alcoolique et emplie de mélancolie par rapport à un amour déçu. Dans sa dépression (comme presque tous), elle offre ces moments de calme que sa comparse Amanda, joué par Leila Bekhti supprime à l'approche du tournoi. Leur duo se complète, comme lorsque Delphine était heureuse avec son ancienne camarades de natation synchronisée désormais retiré du métier. Le personnage de Delphine colle parfaitement au groupe car l'un ne vie pas sans l'autre. Par contre, Amanda dispose d'une introduction assez nulle, ce qui la rend assez dérisoire dans toute cette histoire, bien que son cassage de rythme donne le ton à l'approche de cette foutu compétition sortant de nulle part (bordel, y'a pas des formulaires à remplir et des concours à passer avant la finale ?) mais j'en reparlerai plus tard.
Le grand Benoît Poelvoorde est de retour d'Au Poste pour joué Marcus, un patron à la ramasse qui nous offre comédie rythmé et grand moment de cinéma. Car oui, le film possède une réa au petit oignon qui mérite qu'on s'y penche. Car chaque plan peut ordinaire (pour ce genre de film) est un plan qui nous donne envie d'en voir plus. Mais pourquoi je parle de ça ? Parce que la scène de braquage m'a fait rire. Bref, Poelvoorde est comme à son habitude un personnage atypique, faisant de lui un sacré caractère, mais soyons clairs, on le connait tous et il ne change pas trop entre chaque film. Quoiqu'il parvient ici à donner à son personnage une envie et une vitalité qui lui est propre.
Le prochain m'étais alors inconnu jusqu'à aujourd'hui (vendredi 26 octobre, 01:27). Jean-Hugues Anglade joue Simon, le rockeur, ce qui me permet m'a parenthèse B.O. parfait, rythmé (Gilles faisait des clips de NTM) et très année 80 (du Tears for Fears bordel, j'adore !). Mais retournons sur Simon, musiciens n'ayant jamais été reconnu après 17 album, donnant une approche d'une catégorie encore jamais exploré, car le film en survole une bonne part. De plus de sa déchéance musical, même au prêt du groupe, il entretient une vie difficile, divorcé et vivant en caravane. Et sa relation avec sa fille, bien que déjà-vu et résolu de façon peu acceptable car trop facile et sortie de nulle part, le duo en reste touchant comme le cinéma français sais le faire de temps à autre. De toute façon, qui suis-je, moi qui est été éduqué par Joséphine Ange Gardien et les comédies post Astérix et Cléopâtre (soit la bonne époque). J'en tire malgré tout une vision de Renouveau à travers mon esprit critique de gosse bon public.
Je passerai rapidement sur Basile (Alban Ivanov) et John Singer (Félix Moati) car on peut pas tout avoir et il se fait tard (01:44). Les deux sont très peu exploité à par pour que chacun relate une histoire juste assez intéressant pour qu'il soit justifié d'exister au scénario. Notamment John qui possède la meilleure introduction dans le film (je vous laisse découvrir sinon, ce serait de la paraphrase).
Mais ce que je tiens à soulever n'est pas des moindres, cela m'a fait enlever un point au huit que j'étais prêt à mettre. Les films comme Les Nouvelles Aventures d'Alapute ou Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu (oui, qu'est-ce qu'on a fait ?) ont instituée une vision rasciste de la comédie française. Alors s'il fallait mettre un personnage d'origine étrangère, il fallait le faire de façon intelligente et pas en le balançant sans explication ni histoire à raconter comme les autres membres du groupe. La présence de Balasingham Thamilchelvan au casting me gène pour la simple raison que son personnage, Avanish, est placé au rend de Kenny, larguant des phrases dans sa langue un incompréhensible pour nous, français, faisant ainsi rire la salle au éclat. Sa présence me fait donc relativiser, me disant que la nouvelle vague de comédie dramatique française est loin d'avoir atteint la perfection. Car ce genre d'humour (probablement non voulu mais que voulait vous, le mal est fait) ferait pleurer de rire n'importe quel Jean-Marie Lepen et même sourire un Macron.
Il ne reste que Thierry joué par l'incroyable Philippe Katerine. Ici, il mélange à la perfection sont personnage à celui du scénario afin de donner une réel performance d'acteur. Drôle, étrange, touchant, le chanteur illustre parfaitement l'idée du rond et du carré, métaphore donné par le film sur les différences en société et leur soit disant rangement dans des cases. Car ce que montre Katerine, c'est que l'on peut faire d'un sport féminin un sport masculin et vise-versa. Il est l'homme incompris qu'il à toujours été, Mr Bean français pourtant bien plus intelligent que tout ces Hardisson. Il est pour moi le vrai héros du film.
J'en arrive ici à mon avis sur la fin. Et je vais devoir comparé cette fin à un très mauvais film. Les seigneurs (3,7 sur notre senscritique sans pitié) est un film au même schéma scénaristique. Sur un sport différents (et moins original pour sûr) présentent des personnages moins bon et une real nulle, le film possède pourtant une véritable comparaison. La même fin. Une victoire. Pourquoi une victoire sur un film qui s'acharne à te dire gentillement que la vie est une pute mais qu'en se battant, on peut arriver à la rendre meilleures. Pas parfait, meilleures. Je ne dis pas que cela aurait dû se terminer sur un Bad ending as fuck, mais qu'une défaite sans rancune m'aurait largement suffit à me satisfaire, laissa à comme morale une idée d'une vie dure mais juste, sur lequel on peut s'améliorer et vivre mieux. Pas une vie qui t'offre un concours mondial sortie du cul de la Norvège et gagnant face à des hommes vachement plus charismatique (quoi que...). Même le film avec José Garcia n'avais pas osé les emmener en final de League 1.
Mais je chipote, les enjeux et le sport sont différents et en vrai la fin elle est bien.
En conclusion, le film est bon, plein de bonnes volontés. Si je devais choisir un film qui définissait le genre Comédie-Dramatique Français dans ma jeunesse pour le montrer à mes enfants (si tenté qu'ils osent existé un jour), je leur montrerai ce dernier, impliquant une morale qui, dans le monde future emplie de environ 3,987,657 genre, nous invite à devenir qu'il ont veux et de se diriger dans une forme différente de la nôtre si on le souhaite et sans critiquer le choix d'autrui. Et malgré quelques erreurs scénaristique vite oublié par une real enfin libre, le film s'offre à moi comme un renouvellement du genre...
Et il est temps que j'aille me coucher...
Bonne nuit.
Ah d'ailleurs, je souhaite au cinéma français de suivre le chemin de Gilles Lellouche et son premier Long métrage pour de meilleures comédies future.
Bonne nuit maintenant. (Bâillement).