Avec "Le grand bazar", les Charlots continuent de jouer les adolescents attardés, réfractaires à la discipline comme au travail. Habitant la banlieue et s'opposant, au nom du petit commerce (celui que tient en particulier Michel Galabru), à l'installation d'une grande surface, Gérard et ses potes introduisent involontairement une dimension sociologique, il est vrai superficielle. Elle n'est pas neutre quand on revoit le film aujourd'hui.
Pour le reste, Claude Zidi, conformément à son style pour le moins désinvolte, imagine les effets comiques et extravagances les plus primaire pour ses Charlots, lesquels, entre maladresses et espièglerie, jouent avec une totale absence de rigueur mais avec une grande liberté. La comédie est illustrative du peu d'ambition et d'élégance qui caractérise le cinéma de Zidi. Son sujet est au services des gags qu'il imagine, et pas l'inverse. L'enthousiasme des Charlots est heureusement très communicatif.