Attention, pointures fraîches
Hop on embarque dans la machine à remonter le temps. J'ai vu ce film à 18 ans (autant dire il y a longtemps) lors d'une Dernière Séance de Schmoll. J'avais alors flashé sur Richard Widmark, qui depuis est un de mes acteurs fétiches. Peut-être celui pour lequel j'ai le plus de tendresse.
Une scène m'avait marqué à l'époque (la seule dont je me souvenais), le passage d'une corniche à cheval. Ce souvenir, étonnant pour qui connaît ma mémoire défectueuse, a une explication rationnelle et toute bête, il s'agit des meilleures scènes du film. Je mets un pluriel, car le passage montagneux est emprunté par deux fois : à l'aller pépère, et au retour avec des Apaches en furie aux basques des héros.
Mais ce sont les paysages en arrière-plans, en réalité des peintures, qui rendent ces scènes si belles. Certes, on pourrait parler de kitsch ou trouver ça cheap, mais pour moi le film y gagne une dimension poétique incroyable. On bascule dans quelque chose d'inconnu. Un peu Brueghel au Far-West.
Autre élément indépassable, la relation Cooper-Widmark. Complicité de deux acteurs magnifiques. Complicité de deux merveilleux personnages. Le duo est parfait, mais malheureusement il y a une histoire qui est vendue avec, d'autres personnages qui interfèrent. Alors qu'il suffirait de les filmer, tous deux, en train de deviser autour d'un feu de camp.