Somptueux, on a l’impression de se tenir dans l’espace étriqué de la confidence, à deux doigts des personnages.
Une profondeur de champ étroite et des mouvements de caméra qui accompagnent les visages au plus près, tout cela fait que le spectateur guette et partage les sentiments, les glissements des regards, l’expression des visages, leur recomposition afin de masquer les émotions, la tension intérieure. Plaisir d’une photographie au plus près du corps, parfois hésitante, elle-même troublée, tant la marge qui permet de saisir les bouleversements est fine ou fugitive, car les personnages doivent se contrôler en permanence, le moindre écart peut leur coûter la vie.
Le scénario semble prendre quelques libertés avec l’histoire pour accentuer le caractère tragique des rôles.