Encore un cas d'école parmi les films dont la plastique garde l'éclat d'origine, mais dont les idées se mêlent aux effluves de naphtaline. Malgré des velléités réalistes, c'est une gentille naïveté un peu Z sur les bords qui prend souvent le pas. L'extraterrestre redresseur de torts n'affichant au final rien d'autre que la marque d'un système fasciste qui tente d'imposer un système de valeurs par la force (même s'il discute d'abord).
En revanche, les visuels de Robert Wise impressionnent toujours, notamment grâce au design épuré de Gort le robot (une métaphore superbement pensée de la peur) et du vaisseau, sans oublier un thème fantastique de Bernard Herrmann qui pose les jalons pour les années à venir. Du coup, rien n'interdit d'y prendre du plaisir, malgré tout.