>>>CRITIQUE>>>>>EXPRESS<<<<<<
Première rencontre avec le cinéma de Sogo Ishii, plein d'images brumeuses et de plans hypnotiques.
C'est un film de bus, d'autocar et d'un métier oublié : la receveuse, chargée de recevoir les usagers et de faire tout ce qui est automatisé aujourd'hui : ouvrir les portes, récolter les billets, renseigner les arrêts, sécuriser les passages à niveau. Un métier qui n'existe plus mais qui m'intrigue un peu. En faisant quelques recherches, je suis tombé sur un super article sur l'histoire des passages à niveau : https://trainconsultant.com/2019/11/07/le-passage-a-niveau-la-guerre-de-cent-ans-des-automobilistes/
Un métier nul d'après l'une des concernées. Mais qui semble être une opportunité de se barrer de la campagne. La relation des deux protagonistes, la receveuse et son chauffeur, se construit atour du bus dans lequel ils travaillent. J'ai bien aimé cette mise en scène qui se bâtit avec des passages à niveau, des rails, des tunnels, des routes et des arrêts de bus.
J'ai tout de même eu un peu de mal à vraiment m'imprégner dans cette relation étrange, le montage est sophistiqué, avec des arrêts sur image, des scènes énigmatiques et des êtres un peu mystérieux, presque magiques qui travailleront notre imaginaire et celui de l'héroïne. Seulement, je n'ai pas vraiment réussi à tomber amoureux de Asano en conducteur de bus malgré tous les effets pour en faire un personnage clair-obscur et charismatique.
Reste que j'ai beaucoup aimé suivre l'histoire et plonger dans l'ambiance brouilleuse du film.