Je ne vais pas être long.
Le Loup est une bête féroce, parfois attendrissante, mais terriblement folle. Elle se laisse emporter par la jovialité de Wall Street, elle s'y installe comme le ferait un envahisseur sous des airs d'outsider. Elle ne voit pas plus loin que son billet vert... du moins, pas dans l'immédiat. Puisque petit à petit les choses s'enveniment et les cerveaux explosent. Notamment celui de Léo, qui est d'ailleurs parfait dans son rôle.
A part la ménagère de 50 ans qui s'offusquera devant ce show inondé de paires de fesses, de seins nus et de vilains mots, on tient là une petite bombe d'imagerie hilarante et maîtrisée qui offre je-ne-sais combien de scènes cultes euphoriques.
La tapote en musique sur le torse (l'OST est excellente à ce propos, aussi dingue que ce qu'elle accompagne), les délires de drogués, les explosions en débandade et les magouilles en tout genre ne seraient rien si la majeure partie du casting n'avait pas le tic de pousser (et d'assumer) le trip jusqu'au bout (de la teub).
Le Loup de Wall Street constitue donc un certain accomplissement pour Scorsese.
Ce n'est pas un sans faute, ni le plus grand chef-d'oeuvre, et il ne parlera pas non plus à tout le monde, mais putain si on devait se soucier de ça à chaque film on se ferait bien chier au cinéma. Et là, C'ÉTAIT TROP COOL BORDEL DE MERDE !
Ahem.