L'avalanche de critiques élogieuses ne peut signifier qu'une chose : une amnésie collective.
Chaque scène du Loup de Wall Street en rappelle une autre d'un précédent film de Scorcese. Mais en moins bien.
Il n'y a pas la moindre amorce de construction scénaristique : vers le milieu du film, un personnage de flic vient vaguement embêter Di Caprio...Et là, on devine la fin tout de suite (si ce n'était déjà fait) : le personnage principal, au sommet de sa gloire, sniffant ligne de coke sur ligne de coke, va bientôt connaître la déchéance, puis à la toute fin du film, la rédemption.
Et ça ne loupe pas : tout, mais absolument TOUT, est prévisible 2 heures à l'avance et rend l'exercice aussi soporifique que vain.
Rarement un cinéaste n'est allé aussi loin dans l'autoparodie. mis à part peut-être Tarantino.
Et c'est là qu'on comprend que, malgré la "politique des auteurs", Taxi Driver et Raging Bull étaient sans doute autant les œuvres de Paul Schrader et de Robert De Niro que de Marin Scorcese.