Dès son premier film, Kazan est déjà Kazan !!!
A croire que c'est une manie chez moi, j'ai fait exactement la même chose pour Stanley Kubrick et Billy Wilder, mais j'ai achevé toute la filmo de l'immense réalisateur qu'était Elia Kazan avec son tout premier film...
Avec "Le Lys de Brooklyn", on est pas au niveau des chefs d'oeuvre fabuleux du cinéaste qui fleuriront dans les années 50 et 60 mais le film ne fait pas déshonneur à l'oeuvre de Kazan, loin de là... Et en plus déjà, l'enfance pauvre, le fait d'être immigré ou fils ou fille d'immigrés, celui de vouloir se démarquer et réussir, sont des thématiques qui sont très chères à celui qui donnera "America, America".
La trame scénaristique est assez mince il faut le reconnaître mais l'histoire sait très bien s'appuyer sur ce qu'elle a de plus réussi à savoir ses personnages, tous très attachants. Ce qui est l'idéal avec un brillant directeur d'acteurs comme Kazan qui arrive à exploiter à fond le talent de ses interprètes. Dorothy McGuire est en tête d'affiche, James Dunn a gagné un Oscar, mais celle qui domine sans conteste la distribution est du haut de ses 12 ans Peggy Ann Garner, vraiment excellente.
Une preuve que Kazan n'a pas attendu plus loin que son premier film pour prouver son talent et sa personnalité exceptionnels.