Le film d'Henri Decoin date de 1962 mais le revoir dans une version remastérisée est un plaisir que les amateurs de cape et d'épée ne doivent pas louper.
Je ne sais plus quand est-ce que je l'ai vu la première fois ni le nombre de fois que je l'ai vu à la télé … Aujourd'hui encore, je sais que je vais passer un agréable moment à le revoir.
C'est un film de cape et d'épée mais, filmé par Decoin, le film baigne dans un humour au second degré tout-à-fait savoureux.
C'est la petite histoire au sein de la Grande avec un Jean Marais alias D'Artagnan, toujours beau et intrépide mais vieillissant. Ah si vous m'aviez vu vingt ans auparavant !
Il y a le poids du destin sur ce prisonnier sans nom, destiné à vivre reclus face à son sosie, lui roi de France mais tout aussi prisonnier dans son palais.
Le destin se fait sentir aussi pour Jean Marais qui n'arrive jamais, mais au grand jamais, à conclure avec son éternelle fiancée, Mme de Chaulmes car si D'Artagnan est beau et intrépide, il est surtout obéissant à son maître, le Roi.
Et le jeune Jean Rochefort, en bandit de grand chemin mais au grand cœur, qui "va enfin vivre de ses rentes" à la Bastille … On pressent que ce jeune acteur n'en restera pas là…
Et la fessée que Jean Marais administre à Claudine Auger, petit moment d'anthologie …
Et le compte-rendu de la bataille fait par Jean Marais au cardinal Mazarin : même Corneille n'a pas osé le faire dans le Cid…
C'est un des derniers films de Henri Decoin mais gageons qu'il s'est fait plaisir sur ce coup-là !
En vérité, je vous le dis, ce film devrait être remboursé par la Sécu tellement il fait du bien