Monsieur Pleasence... où que vous soyez... : Je vous aime.
Pour être honnête, si je téléchargeais Le Metro de la Mort ce matin c'est surtout pour la présence de Donald Pleasence incarnant le rôle principal. Et j'adore littéralement Donald Pleasence. Parce qu'il est un entomologiste génial dans Phenomena ou un président puant la couardise dans New York 97. Parce qu'il est le seul meurtrier dont l'inspecteur Columbo, dans la série éponyme, semble vouloir se faire un pote, bien que le fait que cette tête de fouine de Donald lui ait payé des verres de rouge tout le long du-dit épisode n'y est p't'être pas pour rien.
Si cela vous intéresse --j'en doute-- il s'agit de l'épisode "Quand le vin est tiré" de 1973. Oui, je suis fan.
Bref ! Trêve de divagations et revenons-en au film qui n'est pas très bien servi par la traduction française de son titre qui nous laisserait plus nous attendre à une passable ou mauvaise série B alors qu'il mérite bien de sortir un peu de l'anonymat dans lequel il semble croupir depuis pas mal de temps.
D'étranges disparitions ont lieu dans le métro, toujours à la même station, ce qui ne semble guère préoccuper les forces de police jusqu'à ce qu'un haut fonctionnaire s'évapore dans la nature à son tour et au même endroit. L'inspecteur Calhoun (Donald Pleasence) prend alors l'affaire en main et apprend que juste à côté de là où sont survenus ce qu'on suppose être des enlèvements se trouve une ancienne station ensevelie et obstruée par un gigantesque éboulement survenu des décennies auparavant, enterrant avec elle les ouvriers et ouvrières qui y travaillaient. De notre côté, nous découvrons un homme étrange, qui semble fou et cannibale et erre dans les couloirs de metro désaffecté... Se pourrait-il que certains aient survécu ?
Dès le départ, ce qui surprend agréablement c'est l'humour tour à tour noir et pince-sans-rire que Greg Sherman à voulu mettre dans son long-métrage, que ce soit via certaines situations ou surtout par l'inspecteur Calhoun, toujours sarcastique, la répartie cinglante prête à fuser et de ce fait, complètement tordant.
Deuxièmement, loin des films d'horreur britanniques classiques des sixties, volontiers gothiques et tournés en studio, Sherman place une ambiance plus poisseuse, dans un Londres sombre et inquiétant, tournant dans une vieille station de métro désaffectée pour plus de réalisme et, ce qui continue de détonner un peu par rapport aux réalisations de l'époque, proposant pas mal de scènes "gores".
Un mot pour souligner que pour un premier film, c'est bien filmé, le réalisateur se faisant plaisir avec pas mal de plans-séquence et une musique plutôt décalée qui finit de créer une ambiance bizarre.
Je conclurai en signalant la présence de Christopher Lee qui vient le temps d'une scène hilarante ou il se livre à un combat d'ego avec notre cher Don', faire un petit coucou. Avec une moustache.
Le seul point sur lequel je serais moins enthousiaste c'est que j'ai eu l'impression que le scénario n'était pas assez étoffé pour atteindre l'heure et demie que dure le film. On sent que l'enquête stagne pendant longtemps et que les agissements du tueur se traînent en longueur. Ce qui donne certaines scènes, non pas désagréables à suivre mais un peu inutiles, là pour faire du remplissage quoi.
M'enfin v'là typiquement le genre de film qui me donne envie de continuer à farfouiller pour trouver des films assez méconnus et leur laisser une chance.
En plus dans ce film, Donald Pleasence porte un bob.
Imaginez... sa tête... surmontée d'un bob.