Satan n'a que le pouvoir qu'on veut bien lui donner
Le frère Ambrosio a été abandonné devant un monastère. Il y a grandi et sa ferveur en a fait le moine le plus respecté ainsi qu'un prédicateur réputé (surtout auprès des jeunes femmes). Mais une bête sommeille en lui, une bête qu'il croît pouvoir dompter.
Un conte sur le péché de chair mâtiné d'art roman et gothique, un de plus? Pas tout à fait, il recèle son lot de curiosités visuelles. Les extérieurs sont superbes : les gargouilles de l'abbaye cistercienne de Fontfroide, la ville, la campagne environnante et les massifs rocheux agressent tellement la pupille qu'on sent presque le soleil nous brûler la peau. Les acteurs ne sont pas mauvais, Vincent Cassel excelle parfois dans la retenue (en particulier dans la scène du confessionnal, durant ses prêches également) et sa bestialité est fort bien utile pour le personnage même si je la trouve un peu sous-exploitée. Cependant, il tombe un peu trop vite dans le péché pour un personnage d'une aussi grande rigueur monastique ...