Sans surprise, c'est une merveille d'animation que nous propose une fois encore Pixar, faisant qui plus est le choix de présenter une héroïne victime d'amnésie, ce qui n'est quand même pas banal. D'ailleurs, je dois avouer que durant une bonne moitié du film j'ai totalement adhéré : drôle, inspiré et même assez émouvant, « Le Monde de Dory » va à 200 à l'heure pour nous offrir un récit parvenant assez joliment à se distinguer du « Monde de Némo » tout en lui restant fidèle (dans le meilleur sens du terme) à bien des égards. Et puis, lentement mais sûrement, au bout d'un moment, j'ai eu beaucoup plus de mal. Et comme souvent, c'est le scénario qui est en cause. Je veux bien que ce soit pour les enfants avant tout et qu'on ne soit pas dans le réalisme total, mais à ce point... C'est simplement n'importe quoi.
On a l'impression que tout devient possible, même les situations les plus improbables et les plus complexes finissent par trouver une solution presque simple... Alors que Dory
n'aurait JAMAIS dû retrouver ses parents, on monte une espèce de numéro de cirque pour qu'elle y parvienne à coups d'acrobatie et de situations à la longue un peu répétitives.
Après, je ne dis pas : cela reste évidemment bien fait et plutôt agréable à regarder (ne serait-ce que visuellement, ces couleurs!), avec ce qu'il faut de jolis moments (notamment les flashbacks, tous très jolis), sans oublier certains seconds rôles pas mal du tout (Hank le Poulpe en tête), mais même si l'impression globale reste plutôt positive, j'avoue être resté sur ma faim en voyant Pixar trop jouer la carte de la facilité en se reposant sur leur (brillant) savoir-faire, mais sans réellement se renouveler ou à offrir un récit digne de ce nom. Frustrant, et même un peu agaçant.