C’est le premier volet de la saga du Monocle. Adapté du livre du colonel Rémy, c’est l’une des premières réalisations de Georges Lautner. Et déjà le bonhomme laissait pointer son talent. En écrivant son scénario Lautner décide de faire un film comique en totale opposition avec le livre. Pour interpréter le commandant Théobald Dromard héros des services de renseignements français, Lautner fait appel à Paul Meurisse au style si particulier. Il compte sur lui pour faire évoluer le personnage sombre du commandant en un personnage plus drôle. Lautner adjoint à Paul Meurisse, Jacques Marin, qui m’a franchement surpris en bien dans ce rôle. Mais trêves de commentaires, voici le résumé.
1962, château de Villemur, le commandant Théobald Dromard héros de la Seconde Guerre Mondiale est reçu par le marquis. Entouré de son futur gendre l’est-allemand Mathias, du chef des néo-fascistes italiens et d’Henrich von March ils discutent des modalités de l’arrivée au pouvoir d’Adolf Guchman, ancien chef des Jeunesses hitlériennes. Mais von March leur annonce qu’il y’a un traître. Mathias qui à pour but de coincer ces affreux nazis blessé est recueillis par sa fiancée, tandis que la secrétaire du conservateur est assassinée pour avoir tenté de l’aider. Dromard et son adjoint sont démasqués à leur tour, mais avec l’aide de leur amie et rivale, la belle Erika Mulger (Elga Andersen) et du conservateur ils vont pouvoir mettre fin aux agissements de la bande. Mais tout ça ne se fera pas sans rebondissements, sans coups de pétards.
C’est le premier de la trilogie du Monocle, mais c’est le dernier que j’ai vu. Et des trois c’est celui que je préfère le moins, même si le scénario est sans doute le mieux construit. Paul Meurisse n’as pas encore donné toute sa folie au personnage de Théobald Dromard comme on peut le voir dans Le Monocle rit jaune. Un personnage guindé, raide comme un piquet, mais très intelligent et surtout très cultivé, qui ne se fatigue jamais, ne fait jamais de geste brusques, sur qui le charme féminin agit sans qu’il perde un instant ses objectifs de vue. Paul Meurisse c’est un style que l’on aime ou pas. Personnellement j’adore. Et je pense qu’il aurait joué un lord victorien à la perfection.