Drôle de film que ce Walking Dead que Michael Curtiz a réalisé entre un film de pirates (Captain Blood...gros succès de la Warner) et un film d'aventures sur la Guerre de Crimée (la charge de la brigade légère). Ce petit film revient à une durée (66'), un budget (de série B) - et donc une ambition - nettement plus modestes.
Pourtant, Walking Dead est un film intéressant en soi car il mélange deux genres difficilement associables : le polar et le film d'épouvante. Une sorte de Frankenstein (la présence justement de Boris Karloff n'est absolument pas fortuite) dans un monde à la Little Caesar. Ou comment Warner surfe sur le succès d'Universal en matière d'épouvante, tout en y mettant sa propre patte : le monde des gangsters, l'erreur judiciaire (du tribunal à la chaise électrique). Un vrai expérience narrative en adéquation avec les propres expériences du film - celle consistant à redonner vie à un animal ou un humain mort.
Et dans ce scénario de vengeance, un mort revenu à la vie par un scientifique humaniste (personnage nettement plus positif que le Dr Frankenstein) se venge mais finalement toutes ses victimes meurent de mort naturelle...un petit coup du destin qui ne manque pas d'ironie. Intéressant, donc sans être renversant...