Atterré par l'accident de voiture mortel de son fils, Clovis Cornillac entreprend d'en découvrir la cause.
Le réalisateur Thomas Vincent tourne un film "américain", non pas tant au sens du film à thèse et de l'individu combattant avec des armes inégales une industrie corrompue -en l'occurence pharmaceutique- qu'au titre d'une action dense qui prend des proportions imprévisibles au regard de l'intrigue initiale et de la personnalité de Raoul et de son drame intime.
Le cinéaste sait s'y prendre et décline le modèle du polar US en transformant de façon inattendue un personnage ordinaire en héros de thriller confronté à une action parfois improbable mais haletante.
L'originalité du point de vue des auteurs est, tout en dénonçant les méthodes néfastes et mercantiles de l'insdustrie du médicament, de laisser penser...qu'elle n'est pas responsable dans le cas présent. En étayant à mi-film la personnalité de Diane, l'alliée de Raoul, Thomas Vincent ouvre une autre perspective au cours d'un récit devenu résolument policier.
En tous les cas, après des films tels "Ne le dis à personne" de Guillaume Canet ou "Anna M." de Michel Spinosa, celui-ci confirme que le cinéma français est aussi capable de bons et efficaces thrillers.