Or, noir et sang
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Mise en bouche avec une scène d'introduction toute en retenue qui dessine l'histoire. Dès les premières minutes, l'opposition des deux mondes est inscrite. Marlon Brando en impose immédiatement avec la force tranquille de Don Corléone. Le film peut débuter sous les meilleures hospices et dérouler le fil rouge de cette sanglante fresque familiale. La virtuosité de Coppola nous enveloppe complètement à travers un cinéma qui sait prendre son temps pour mieux nous mener où il le désire. Al Paccino est déjà un grand et l'ensemble des acteurs pousse encore plus loin la dramaturgie du récit. Le chef d'oeuvre est complet grâce à la bande originale qui accompagne fidèlement le film dans ses moments de quiétude instable. Bref, une leçon de cinéma de Francis Ford Coppola, une oeuvre dense, puissante, tragique, noire et brillante à travers chaque plan. Epuré jusqu'à la fin, sobre dans sa mise en scène classique, le Parrain déjoue tous les pièges de la sur-enchère et on se laisse manipuler de bout en bout avec plaisir. Respect!
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Créée
le 30 mars 2017
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