Au creux de la vallée,
Sous les nuages ordinaires,
Deux torrents opposés,
Fendent parallèlement les airs.
L’un, noir, bordé de fleurs d’été,
Constellé de flots de lumière;
Abri de souffles colorés,
Oiseaux, arbres et autre bestiaire.
L’autre de silence est baigné;
Des eaux calmes et claires,
Qui s’écoulent comme l’éternité,
Sans aucun retour en arrière.
Au creux de la vallée,
Se rejoignent les rivières,
Dans un lac profond et glacé,
Sombre, aphone, chargé de mystères.
Au pays du silence et de l’obscurité,
Ta main tendue est nécessaire;
Me délivrer de toute vie isolée,
Et avec le sourire s’en extraire.
C’est devant la poésie de la vie que Werner Herzog nous met en accompagnant Fini à travers son monde et celui de ses semblables. Celui des sourds et aveugles qui n’ont de contacts avec le monde extérieur qu’à travers le toucher et des bribes de sons, de couleurs et de vibrations. Un voyage immersif, troublant et chargé en émotions, où la découverte d’un arbre compose l’une des scènes les plus touchantes du monde merveilleux de l’art.