Début des années 80, quatre anciens potes se retrouvent à l'hôpital en train d'attendre l'accouchement de la femme d'un cinquième, mort d'une overdose un mois plus tôt.
Bon prétexte pour se souvenir à coup de flashbacks des années lycée du milieu de la décennie 70, la préparation du Bac (quand il n'était pas encore bradé !), Mai 68 proche mais pourtant très lointain car juste un château en Espagne, sauf pour les opportunistes évidemment, les débuts du chômage, les manifs qui ne déboucheront sur rien, les derniers instants hippies, ce futur père à titre posthume, la figure de rebelle qu'on envie au fond de soi, devant lequel les filles bavent, sur lequel les profs, les pions et le proviseur gueulent, le tout en pure perte, car il s'en fout...
Bref, un ensemble de morceaux de vie un peu foutraque, d'une qualité inégale, que ce film de Cédric Klapisch, mais qui inévitablement nous rappellera à tous quelque chose parce qu'il y a beaucoup de vérité là-dedans. Il y a des parties vraiment excellentes par leur drôlerie, comme le trip sous acide chez les hippies, ou par leur côté émouvant, comme la séquence au chevet de la mère. Quand il y a ni la drôlerie, ni l'émotion (si ce n'est celle nostalgique du spectateur !), il y a des madeleines de Proust égrainées par-ci par-là pour tous. Des flashbacks pour les personnages, mais aussi pour le spectateur...