Deuxième long-métrage de Cédric Klapisch, initialement destiné à la télévision, "Le péril jeune" est une chronique des années lycée, largement autobiographique, de cette génération qui passait le bac en 1975.
Dix ans plus tard, quatre amis de cette époque se retrouvent à la maternité pour la naissance du fils de leur pote disparu récemment, le flamboyant Tomasi (alias Romain Duris, charismatique) ; l'occasion d'évoquer ces années d'insouciance, entre souvenirs autour du flipper, galères avec la gent féminine et engagement politique désordonné...
Mai 68 est passé par là, mais ces garnements ne savent même pas ce qu'ils revendiquent réellement, hormis glander, draguer et se marrer autant que possible.
La première moitié du film est plus drôle et potache, quand la seconde se fait plus émouvante, entre la love story de Bruno et la descente aux enfers de Tomasi.
Comme il le fera plus tard avec sa trilogie sur les (més)aventures de Xavier à différente périodes de sa vie, Klapisch n'a pas son pareil pour saisir l'air du temps et capter l'essence d'une génération, et ce "Péril jeune" s'inscrit parfaitement dans cette lignée, sorte de préquel officieux de "L'auberge espagnole".