Encore aujourd'hui c'est un réel plaisir que de redécouvrir la foire d'empoigne entre Camillo et Peppone, deux gaillards dévoués à leurs causes respectives mais trahis par leur tempérament bien méditerranéen. Même si je crache souvent sur les films qui ne font pas parler leurs acteurs dans la langue du pays diégétique, les dialogues à la marseillaise conservent un charme irrésistible, encore plus dans la bouche de ces deux gueules d'une autre ère, Fernandel et Gino Cervi. Les voir s'écharper comme de vieux amis/ennemis dans un esprit vachard mais bon enfant n'a pas de prix et franchement on en redemande. Surtout que le scénario ne montre pas ses rides. A la rivalité entre le rouge et le noir, ce premier épisode mêle une romance gentillette façon Roméo et Juliette, et un contexte politique d'après-guerre savamment exploité. Allez c'est dit, j'attaque les suites.