Les gens à travers le monde ont des difficultés. Et le cinéma leur offre une échappatoire. Le cinéma nous inspire. Je ne suis pas en train de dire que le cinéma est la chose la plus important au monde, car comme chacun sait, la chose la plus important au monde, c'est la jeunesse. Ellen DeGeneres.Oscars 2016
Le Portrait de Dorian Gray ou le Parangon du Pervers Narcissique.
Pourquoi est-ce que ce film semble si important pour toi ? Hein ?! & Pourquoi dans ce fameux Top 10 trône t’il toujours si haut depuis toutes ses années ?
Privilège de la beauté ?! Ah elle est belle la jeunesse ! dixit...
Aujourd’hui encore les privilèges de la beauté et de la jeunesse s’étalent de toute part sur toutes sortes d’écrans. Des réseaux sociaux aux screen-test de movie-star, ils, ses beaux-jeunes-gens, demeurent ceux qui se taillent dans les grandes largeurs la part du lion.
Et on peut dire ce que l’on veut sur la beauté physique, comme quoi celle-ci n’est qu’un point vue ou qu’elle est … heu ? Subjective ?! N’est-ce pas ?!
Il n’en demeure pas moins que, dans n’importe quel tribu, clan, peuple, et même, d’un peuple spécifique à un autre, c’est au 1er coup d’oeil que se font épinglé les caractéristiques d’une tête bien faite.
L’harmonie des traits du visage parle d’elle même de la grâce accordé, au temps de sa Jeunesse, car oui, cette grâce reste limité dans l’temps... Si-Si !!
La beauté physique est un pouvoir. Un pouvoir pour-voir et parfois même pourvoyeur de dividende, mais, livré avec date de péremption précaire.
D’où cette volonté, depuis que le miroir l’y réfléchie, de chercher à faire perdurer la beauté de la Jeunesse, au-delà sont temps appartie.
Et ce n’est pas les cosmétiques, aux tics politiciens vendeur de prolongation plus ou moins fumeuses, de plus d’un milliard d’airs soufflé aux budgets des deseperates-house-wife qui vont dire le contraire, n’est-ce pas ?!
Mais revenons à Dorian Gray et sa crème mirifique, de cette beauté du Diable….
Oui ! Revenons à Dorian Gray, à sa crème du Diable, sa beauté mirifique et pactisante, le temps d’un souhait Dr Faust !
Ce Dorian Gray de 1945 signé Lewin… Albert Lewin !
Tard le soir sur la 3ième chaine, lorsque ce film au programme du ciné-club cathodique m’a subjugué et aussi, il me faut l’avoué, quelque peu terrifié n’est-ce pas ?! Je devais avoir une 12 d’années à peine, et ne sachant comment, j’en oubliait carrément l’argument 1er de la manipulation perverse clairement établi par le docte Dorian face à Miss Vaine… et, dans le film, la suite des actions du Narcisse de ses vices demeurent du côté invisible... invisible certes, mais résolument du côté obscur !
Car même si à l’image l’on n’a pas le rendu de toute les opé-A de Gray, le résultat, lui, se révèle impitoyable et horrifique sur le caneva-couleur de cette fameuse peinture à l’huile, de ce fameux portrait à l’âme damné.
Passent les jours, meurent les nuits. Sur des soies de Chine, hiératique, repose un chat mystérieux au yeux de satin cernés d’or. Va-t’en, haïssable mystère, Monstrueux animal, va-t’en. Tu éveilles en moi la bête. Ce contre quoi je me défends et mon credo n’est plus qu'une comédie. Tu crées des rêves de luxure, et du sacré, fais de l’infâme ! Oscar Wilde
Dorian Gray ou l’étalon du narcissique pervers depuis plus d’120ans
De l’Instagram de Dorian au Facebook de Gray, la longue historicité du Pervers Narcissique trouve à travers le noir et blanc du cinématographe de Lewin sa plus parfaite, sa plus subtile, sa plus fétichisante incarnation d’écran, vénéneuse à souhait.
Pacte Faustien de la Beauté du Diable... Âme Damné de Dorian Gray
J’ai lancé mon âme à travers l’invisible pour déchiffrer le mot de l’au-delà. Mon âme m’est revenue et m’a répondu : C’est moi qui suis le ciel et l’enfer. Rubaiyat d’Omar Khayyâm