Ménard (C.Clavier), riche homme d'affaires, et son chauffeur (G.Lanvin) ont en commun le sentiment d'entretenir leur épouse ou compagne, lesquelles, circonstance aggravante, n'assurent plus le devoir conjugal.
On est dans la caricature, mais pas la meilleure. Il aurait fallu aller plus loin dans l'excentricité et la dérision pour extirper ce mauvais boulevard de la trivialité et de l'insignifiance. On n'accorde pas le moindre crédit à des personnages (Géraldine Pailhas échappe à la médiocrité par son rôle moins exposé) à la fois épais et étriqués, tout en conventions. Nathalie Baye est réduite à un emploi grotesque de bourgeoise écumant les boutiques chics et s'asseyant sans bonheur à l'adultère dans des séquences aussi vaines que communes. La soudaine misogynie des deux hommes -le moteur de la comédie d'Alexandra Leclère- passe par des considérations et aphorismes douteux autant que faciles, bien loin de l'impertinence à la façon d'un Bertrand Blier;
Les situations de comédie font long feu, faute d'idées et d'astuces, et le bref dénouement à la morale affligeante de conformisme stigmatise un sujet inabouti. Nathalie Baye surjoue, Clavier est inexistant en mari vindicatif et Lanvin, muscles saillants, fait du Lanvin. Ce trio "bankable" ne fonctionne pas, sauf à permettre un éventuel retour sur investissement...