Ouille... Autant la même année « Ma femme s'appelle reviens » avec la même Anémone était sympa, autant là, ça ne va pas du tout. Le problème n'est pas d'avoir « remplacé » Michel Blanc par Gérard Jugnot : le pauvre fait ce qu'il peut avec les pauvres dialogues qu'on lui a affublé, ni son duo avec Anémone, donc, ne fonctionnant pas si mal. Non, c'est juste que tout ce qui est autour d'eux ne marche presque jamais.
C'est lourd, rarement drôle voire ennuyeux à ne jamais savoir quoi raconter, les discussions tournant beaucoup autour de la chose sans être pertinentes, le divertissement tournant régulièrement au théâtre de boulevard, sur fond de « lutte des classes » ras du plancher (que ces engueulades entre les deux héros sont vaines et répétitives), et je ne parle même pas des plaisanteries douteuses sur le physique de Jugnot (une ou deux fois OK, mais là, en plus d'être « too much », c'est malaisant au possible).
Seconds rôles sans intérêt voire pénibles, Martin Lamotte et la belle Michèle Moretti (comme c'est étrange de la voir jeune!) faisant toutefois ce qu'ils peuvent. Au moins y a t-il cette jolie (avant-)dernière scène, où enfin Bonnie et Ferdinand parviennent à se dire à des choses, à se montrer un tant soit peu touchants, mais c'est bien tard... Comme quoi, dans ce genre de comédie souvent sans grande personnalité, un bon point de départ et des dialogues efficaces sont la base de toute réussite : nous en sommes ici très loin.