Moyenne générale pas très élevée, pour un film qui m'a beaucoup impressionnée, au point de dégainer un 9, ce que je fais très rarement. Le film nous replonge dans le Liban de 1982, dans un conflit inextricable , à travers un personnage venu pour mener à bien (si possible), un projet utopique : monter une représentation d'Antigone à Beyrouth, avec des interprètes issus des différentes communautés : druzes, chrétiens (de diverses églises), musulmans de diverses origines (chiites ou pas), Palestiniens...
Le film nous plonge dans ce conflit de façon immersive, nous mettant à la place de son personnage principal, et sans insister à l'image sur la violence de ce conflit (à part une scène très brutale, située vers la fin du film, qui évoque aussi -indirectement- le thème, universel, de la vengeance). Le massacre à Sabra et Chatila (des camps palestiniens) est évoqué de façon non sensationnaliste . L'intrigue sentimentale ne donne pas au film un aspect de mélo sur fond de guerre.
Les interprètes sont remarquables.
Un film qui résonne avec l'actualité la plus récente (tourné avant octobre 2023)
NB Film tourné en grande partie à Beyrouth . Les ruines qu'on voit ne sont pas, pour la plupart, de simples décors de cinéma, ce sont de vraies ruines.