“Le règne animal” marque un retour tonitruant dans le genre grand public. Le film a touché des générations de spectateurs, et confirme que des propositions similaires sont attendues et demandées. Le film débute In media res - dans l'action - et propose d'emblée une expérience qui pousse l'univers réalise dans la fantaisie. En effet, une mutation touche certains humains, les transformant en animaux sauvages.
Comment vivre lorsque nos proches sont frappés de cette malédiction ? Car si rien ne l'explique, ce qui est tout à fait juste, on s'attache plutôt à découvrir ce que cela engendre dans les écosystèmes. D'ailleurs, on parle de malédiction, mais le film propose une vision novatrice montrant un retour à Mère Nature salvateur. Tout dépend du point de vue. Romain Duris mène le bateau avec Paul Kircher, qui livre une prestation intéressante, bien qu’un peu détachée du sujet à mon sens.
Cependant, cette accroche à la peau de l’adolescent nous permet de voir en profondeur des problématiques opposées à celles des adultes, notamment dans un contexte qui met en exergue la différence et l’acceptation de la pandémie des mutations. Bénéficiant d’un savoir-faire bienvenu dans l’Hexagone, avec un travail créatif ambitieux mené de front sur les animatroniques et les maquillages spéciaux réalistes, “Le règne animal” se démarque dans la production française cloisonnée d’aujourd’hui.