Tous des bêtes

Il est rare de voir un film français qui fait dans la science-fiction. Là, le décor est assez vite planté : dès la première scène on voit un homme oiseau tenter de s'échapper de l'ambulance dans laquelle il est enfermé. Autour, les gens ne semblent ni choqués ni surpris de voir une telle scène. On comprend alors que dans une société qui ressemble fortement à notre 2024, des gens se transforment en animal et que personne ne sait l'expliquer.

Le premier réflexe est de les capturer et de les enfermer. Réaction plus que probable : on enferme car on ne comprend pas.

L'idée est bonne mais, malheureusement, le développement est plutôt pauvre. Je me souviens avoir vu une interview de Romain Duris qui parlait du film comme d'une fable écologiste; il n'en est rien. A part deux pauvres références à la malbouffe ou aux pesticides, rien ne vient expliquer pourquoi une partie de la population se transforme en bestiole; c'est même pas la faute au réchauffement climatique!

J'ai été déçue de ce développement car le sujet s'y prêtait vraiment. Ils auraient pu traiter de la fâcheuse manie de l'Homme a rejeter ce qu'il ne comprend pas; ils auraient pu étirer le sujet et lui donner corps avec une visée hautement écologique. Car oui, peut-être que le dérèglement climatique nous rendra un jour tous bête (si ce n'est déjà fait)!