Le Sacrifice, c'est toute l'œuvre de Tarkovski résumée en un film.
Partir de questionnements philosophiques, explorer les tourments de l'âme qui en découle, revenir à l'essentiel, filmer la beauté du monde avec une sensibilité inégalée.
Le sujet central est comme toujours, l'humain et sa place dans la nature. Il ne demande pas d'artifices, de superficiel. La mise en scène pourrait donc être très simple, mais chez Tarkovski, elle sert toujours le propos et ne laisse aucune place à l'imprévu. Photographie impeccable, plans-séquences omniprésent, décors de théâtre, reflets, miroirs et présences suggérées, le film se joue du spectateur pour l'amener vers une immersion complète dans le récit.
La scène finale où on y voit l'entièreté du plateau de tournage brûler, nous reconnecte à l'éphémère, à l'importance de l'instant présent, il marque magistralement la fin de carrière de l'un des plus grands maîtres du cinéma.
Courage à sa progéniture qui a reçu une sacrée pression en étant citer à la fin.