Il fallait oser repasser après Clouzot et Friedkin, surtout quand on a aucun talent de mise en scène. Julien Leclercq foire d'emblée toutes les scènes, la course poursuite du début est mollassonne, sans sensation de vitesse, d'enjeux et surtout de spatialisation des véhicules (qui sont trois, on est pas dans Fury Road, on en est super loin..). Il échoue lors de la scène d'introduction avec des chorégraphies de bagarres mal répétées, lentes et des enjeux une nouvelle fois absents. Il se plante enfin (on est à dix minutes de film là...) dans la scène de prison, qu'il faudrait pas comparer à celle de The Raid 2 ou le mineur Tyler Rake 2 voire les films de Scott Adkins (pour ne citer que des films du même acabit).
Les personnages sont caricaturaux, ils sont "badass" point barre, et ils s'expriment tous de la même manière, même intonation, même façon de balancer des phrases chocs de bonhommes (même pour la petiot Ana Giradot).
L'univers semble aseptisé, on sent ni la poisseur des films précédents, la pauvreté, l'âpreté du monde et encore moins l'urgence.
Alors, j'ai décroché assez vite, on se doute un peu de la suite, l'arc de rédemption de chacun, sans doute une fin moins radicale que les opus précédent, je ne saurais jamais, du temps de gagné...