Michael Redgrave est le papa de Vanessa. Dans ce film de Fritz Lang, réalisé 7 ans après le "Rebecca" de Hitchcock, il campe un personnage mystérieux (Mark Lamphere) qui collectionne des chambres où se sont déroulés des meurtres.
Chacune d'entre elles fait l'objet de visites mondaines, agrémentées de multiples explications de la part de Mark sur les mobiles sordides des meurtriers.
L'une des chambres, la n°7, est interdite au public et nul ne sait ce qu'elle cache, pas même Célia (Joan Bennett), la jeune épouse de Mark, dont la curiosité est piquée comme jamais.
L'intrigue se développe dans une atmosphère de demeure familiale oppressante, tout à la fois musée des horreurs et emplie de personnages étranges : Mark, cyclothymique qui a beaucoup de mal à dominer ses émotions, David, le fils qu'il a eu avec sa première épouse décédée, sa secrétaire, Miss Robey, au visage balafré (Barbara O'Neill), et sa soeur (Anne Revere), très dominatrice qui régente le domicile et pas mal d'aspects de la vie de son frère.
Le film est une réussite totale. Il mélange savamment la fascination de Fritz Lang pour l'architecture étouffante, son amour inconditionnel des personnages torturés et une approche psychanalytique qu'Hitchcock n'aura pas manqué d'exploiter dans "Pas de printemps pour Marnie" une quinzaine d'années plus tard.
Joan Bennett, qui a joué pour Lang 4 fois dans "la rue rouge", "la femme au portrait", "Man Hunt" et celui-ci, est plus convaincante que jamais. Michael Redgrave, dont Aiden Gillen est la réincarnation moderne, crève l'écran.
Ce film parlera aux fans de Fritz Lang, ou simplement, à tout cinéphile curieux en quête d'une bonne histoire. Foncez !