Dans un lointain présent, Héra, fille du roi Helm Mainmarteau, est un cœur convoité. Freca, artistocrate sans éclat, demande sa main au nom de son fils Wulf. Mais le roi du Rohan refuse, soupçonnant de viles intentions. Un duel plein d’orgueil éclate et un coup de poing fatidique suffit à Helm pour tuer Freca. Dévasté, Wulf lui jure vengeance. La guerre est déclarée.
Ainsi débute ce nouveau chapitre inspiré de la saga tolkienienne, qu’il faut situer près de deux siècles avant l’illustre trilogie du Seigneur des anneaux. Une escale qui pose quelques bases, citant de futurs personnages et donnant au gouffre son nom. L’histoire n’est pas sans rappeler d’ailleurs l’épisode de l’invasion des Deux tours. Mais l’épique ne parvient pas à sauver l’ensemble d’une déception manifeste. Le dessin manga manque de rigueur. Appliqué sur des paysages photographiques, il jure. Quant à l’animation, elle est gênée par des saccades. Et c’est avec une nostalgie non feinte que l’on repense aux illustrations fantastiques de John Howe et aux mouvements de foules des batailles spectaculaires de Peter Jackson, producteur ici. Dans la défaite, Héra, clone d’Eowyn, résiste. Entre la rousse Rebelle et Princesse Mononoké, la cavalière intrépide est la seule à sauver.
(5.5/10)
twitter.com/cinefilik
cinefilik.wordpress.com