La conclusion

Le Retour du Roi conclut cette saga culte en 2003.
Porté par le succès des précédents, ce volet termine en apothéose visuelle la quête de l'Anneau débuté par Tolkien au début du siècle précédent. Cependant, c'est dans ce troisième film que l'on constate un éloignement légèrement plus marqué de l'oeuvre original, au moins sur le traitement de quelques intrigues et personnages. Qu'à cela ne tienne, la version de Peter Jackson est pleine de bon sens et bonifie à mon goût le rendu de l'histoire sur grand écran.

Il s'agit d'un des films ayant récolté le plus d'Oscars dans l'histoire du cinéma. Acclamé par la presse, chéri par le public, il est cependant un peu plus nuancé parmi le noyau des fans. Personnellement, il s'agit du moins bon film de la trilogie. On peut noter une conclusion qui prend son temps, avoisinant les 40 minutes, et qui délite un peu l'enthousiasme du spectateur. Il possède également quelques choix scénaristiques qui me démangent, mais que je ne peux incomber au réalisateur car déjà présents dans le livre.

Il n'empêche que ce film reste foutrement bien foutu, et je n'en suis nullement déçu. L'avalanche d'émotion qui traverse le spectateur, au détour de toutes ces scènes fortes de symbole et de message, ne peut m'empêcher de réaliser à quel point j'aime cette trilogie.
Il s'agit d'un rare joyau d'Hollywood, qui a été finement produit par quelqu'un qui connait et qui aime le matériel d'origine. La clé du succès n'est pas compliqué à comprendre.

Dans ce volet, Jackson se fait encore plus plaisir sur les effets spéciaux que dans les précédents. L'évolution de la structure des films se fait naturellement, plus le budget augmente et plus l'histoire s'envole dans les passages épiques. C'est un spectacle visuel que tout le monde se doit de contempler au moins une fois.

9/10