Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours par Nicolas Montagne
Avec Les deux Tours, le spectateur entre dans le vif du sujet: Frodon et Sam sont en route pour le Mordor et la destruction de l'anneau, la communauté est dissoute, chacun tente de survivre. On approfondit les relations entre tout le monde, même celle entre Aragorn et Arwen, dont on se serait bien passé, uniquement présente pour contenter toutes les sortes de public.
Mais c'est aussi l'épisode des Ents et de la chute de Saroumane, et il faut bien admettre que si le pari de voir des hommes-arbres faisait peur, on est forcé d'admettre que ceux-ci sont particulièrement réussis et ne prêtent jamais au ridicule. Ils donnent au récit un nouveau souffle qui trouve son paroxysme à la fin, lors de l'attaque d'Isengard, message écolo au possible qui confine à la fin de conte de fées.
Mais la grande force de cet épisode vient d'un personnage essentiel à l'histoire: Gollum. Incroyablement réussi et joué avec un immense talent par Andy Serkis, il restera pour longtemps un personage culte, personnalisation de la dichotomie de l'être humain, anti-manichéen au possible: Gollum n'est ni bon ni méchant, il est ridicule de le cataloguer ainsi. C'est cette ambivalence qui donne aux scènes le montrant leur richesse et leur force.