Tystnaden
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le 30 mai 2011
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Parfois, l'histoire d'un film est aussi passionnante que celle qu'il détaille. Dans le cas de Le Silence, c'est l'histoire de son visionnage qui est amusante ! Je devais le voir comme faisant partie de la thématique von Sydow puisqu'il était dans sa filmographie Wikipédia. Mais c'était une erreur. Une erreur heureuse toutefois, parce que la langue parlée dans le film, dont je n'ai su déterminer la nature (j'avais fini par opter pour le lituanien...) est une langue inventée par Bergman lui-même ! Une magnifique anecdote qui concilie encore mes passions par des voies détournées.
Pour en venir à mon avis sur le film, Bergman est décidément un bon réalisateur. L'œuvre s'appelle Le Silence, mais jamais les petits mots n'ont-ils encore été aussi bruyants chez lui ; pas besoin pourtant d'être attentif, car le film aura clairement indexé la chose importante dans le cerveau du spectateur. De détail en allusion, une image se dessine, une image alimentée par tout ce qu'on sait sans comprendre – les tanks, la langue, la maladie, certaines relations entre les personnages, la raison même de la présence d'autres... Mais fallait-il pour autant qu'il y en ait tellement, de détails et d'allusions ?
Sacrifiant sa lumière chérie à un huis clos où tout n'est pas toujours très clair, Bergman opte pour un rythme lent dont le remplissage, s'il est bien là, manque de densité. Il aurait sans doute été bénéfique de laisser plus de place aux acteurs, car Ingrid Thulin est - comme toujours ? - au sommet de ses capacités dans un rôle maladif, et Jörgen Lindström lui donne une digne réplique de douze ans d'âge.
Le film se passe dans un hôtel avec un couple, un enfant, et une exploration psychologique et évolutive de ses protagonistes. The Shining ? Si on veut... mais sans brillance.
Créée
le 16 août 2018
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