J'avoue j'ai lu le Livre noir des tueurs en série de S. Bourgoin, oui les films policiers avec des profilers me plaisent. Pour cette nouvelle année j'ai donc décidé de regarder dans l'ordre de sortie les films sur le terrifiant Hannibal Lecter ou Lektor dans ce film.
Voici encore un film qui réjouit mon côté schizophrène, une partie de mon cerveau, plein d'indulgence peut être, trouve ce film merveilleux alors qu'une autre, peut être diabolique, est bien contente que tout cela se termine avant une mort par fou rire.
Le scénario tient la route, un profiler est à la recherche d'un tueur en série un peu détraqué et par des déductions déducto-deductico-tautologique parvient à le plomber.
Le hic est que tout ça est un peu trop esthétisé, la fuite de l'asile est ridicule, l'hôtel faussement "futuriste"; la musique au synthé vous téléporte dans les années 80. Mais on pourrait s'en contenter si le film ne tombaitpas dans deux écueils:
le premier est de vous faire passer des sentiments par des séquences longues et "caricaturales", à ce sujet, vous pouvez couper les dix premières minutes du film (où aller pisser) ou encore certains passages respirant la plénitude où il ne se passe absolument rien (excepté dans votre tête, oui c'est bon il est triste là, oui elle est grande la piscine, je me couperai bien les ongles...)
le deuxième est l'exact opposé du premier: le profiler parle tout seul, ce qui est rarement le cas d'une bonne santé mentale (cf la pyromane Jeanne d'Arc, elle ne devait pas faire qu'écouter). On a donc le droit à des monologues enflammés et véhéments, qu'un petit dialogue avec un collègue ou mieux une voix off aurait rendu moins ridicule... ah la solitude du profiler.
Néanmoins tout cela reste fort convenable et les deux heures passent tout de même rapidement. A voir.