Je n'ai jamais été très attiré par la période « Bébel » de l'ami Jean-Paul, et ça n'est pas ce polar assez médiocre qui risque de me faire changer d'avis. Sur une intrigue banale et illustrée sans ampleur par un Jacques Deray en pilotage automatique, « Le Solitaire » se contente d'un regard machiste et impersonnel sur une histoire de vengeance médiocrement écrite voire assez douteuse dans ses pires moments, à l'image d'un Belmondo en roue libre et franchement gonflant.
Seuls Jean-Pierre Malo, salopard très convaincant, et Pierre Vernier, de loin doté des meilleures répliques et le seul à apporter un peu d'humour, sont à sauver de la déroute, auxquels on peut ajouter un dénouement bien foutu et ne tombant miraculeusement pas dans
le « film d'auto-défense »,
seule bonne surprise d'une entreprise par ailleurs sans grand intérêt.